Communiqué des camarades du S : Pour Nahel

Communiqué des camarades du S : Pour Nahel

Nous sommes les proches camarades du S, que la gendarmerie a tenté de tuer à coup de grenade lors de la manifestation de Sainte Soline fin mars 2023, en pleine expansion du mouvement contre la réforme des retraites. Nous souhaitons exprimer notre profonde rage et adresser nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis, aux camarades de Nahel, abattu par la police le 27 juin au matin à Nanterre. Nous nous tenons à disposition pour les aider et nous engageons à nourrir la lutte que son assassinat a déclenchée. Aucun mot ne suffira.

Il n’y a rien de pire que le silence qui accompagne le travail des flics. Aujourd’hui, ça n’est pas le cas. Un magnifique élan de solidarité traverse les nombreuses cités ouvrières de France, grâce à l’énergie et à l’organisation de jeunes et de moins jeunes prolétaires qui attaquent en chœur et en couleur la police et le quotidien de misère dans lequel les bourges et leurs chiens nous enferment. Merci à toutes celles et ceux qui participent, de près ou de loin, à ce beau bordel qui effraie les tenants de l’ordre. La lutte est belle.

La lutte, c’est aussi des risques et l’organisation collective est destinée à les minimiser. L’expérience des mouvements précédents permet de partager autour de soi des stratégies, des tactiques et des pratiques aptes à renforcer nos défenses et assurer nos attaques. Il s’agit de se protéger de la police et de la justice pour renforcer nos capacités de lutte. Se masquer, se ganter, se casquer, soigner, ne rien déclarer à la police, se défendre collectivement face à la justice en sont quelques unes qui ne se décrivent pas dans un communiqué. Elles se partagent en acte, dans les espaces ouverts par la lutte aux quatre coins du pays. Toutes celles et ceux qui ont connu les luttes de 2005, de 2007, les Gilets Jaunes, toutes celles et ceux que ce monde insupporte, c’est le moment de rejoindre les camarades en lutte pour étendre le mouvement et empêcher son écrasement.

Aujourd’hui, la vérité est sous nos yeux et la justice sert ses maîtres. C’est sur nous-mêmes qu’il faut compter pour que ça ne se reproduise plus. La révolution reste à faire pour vivre mieux et, pour y parvenir, il n’y a pas d’autres choix que de saper les fondements de la classe capitaliste, à savoir l’argent et l’État. Sans argent ni Etat, il n’y a plus de police. Sans police, plus d’assassinats, ni de meurtres ni de mutilations d’État qui volent ou pourrissent nos existences.

Que Nahel soit vengé.

Les initiatives locales ne manquent pas. Soyons-en.

Force à toutes celles et ceux qui y consacrent leur temps.

Les camarades du S